… et encore les traces de la guerre

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Mostar  – le long du "Bulvar" – mars 08.
  
Le "Bulvar", c’est l’artère qui coupe la ville en deux morceaux, le quartier bosnien et le quartier croate.  Toute bordée de bâtiments laissés éventrés, la rue balafre la ville et consacre la séparation des communautés.

Pont de guerre (2)

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Mostar  – Stari Most, le vieux pont – mars 08.
  
Mostar, environ 120km au sud de Sarajevo, sur la route de la côte croate.  La "star" de l’endroit, c’est l’incontournable pont, une seule et magnifique arche courbée sur la Neretva.  Première version : XVIe siècle.  Version actuelle : 2004.  Je me souviens parfaitement des images télévisées de 1993, montrant le pont éventré par les bombardements croates – symbole du passé, de la culture, de la cohabitation des communautés, volontairement réduit en miettes.  Mais (jusqu’ici) l’eau continue toujours à couler sous les ponts du monde.  Le Stari Most fut reconstruit à l’identique, il y a 4 ans, avec l’aide internationale, ainsi d’ailleurs que le superbe centre historique, qui avait lui aussi payé un lourd tribut à la folie des hommes et qui est actuellement inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial.
  

Sur le mur

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Sarajevo  – près du musée des juifs – mars 08.  

Quand les choses délabrées ou abîmées se combinent pour composer un petit tableau urbain…  A chaque chose, un potentiel positif.   A chaque oeil, un peu d’artiste 

Pont de guerre (1)

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Sarajevo  – pont Latinska Cuprija – mars 08.  
La première fois que j’ai entendu parler de Sarajevo, c’était au cours d’histoire.  La ville était alors principalement connue pour avoir été le théâtre de l’assassinat du prince héritier d’Autriche, l’archiduc François-Ferdinand et son épouse – soit l’élément déclancheur de la seconde guerre mondiale.  C’est sur ce pont même que l’attentat mortel a eu lieu.
Ce n’est pourtant plus cet événement historique que le nom de la ville évoque à présent, mais bien la guerre fratricide bien plus proche.   
 Ce bout de passé semble si loin, si insignifiant dans la ville.  Un jour, un autre évènement ou simplement le temps, relèguera à son tour la guerre en Bosnie, au fond des manuels…
Que fait-on de notre Histoire…  L’oublier n’est-ce pas se condamner à répéter sans cesse ses égarements ?