Dans l’enceinte du mausolée de Safdarjang, des femmes transportent sur leur tête les terres en provenance des travaux de réfection, en un va-et-vient incessant, sous la chaleur humide…
… le petit commerçant attend le client qui aura besoin de téléphone public, mobile au premier sens du terme…
… la pluie s’est arrêtée sur Delhi, qui s’apprête à vivre un jour comme les autres.
Gris, crachin et chaleur sur Delhi. C’est assis dans une petite charrette en bois qu’un gamin révise ses leçons, sous un parapluie qui protège plus ses feuilles que lui-même.
Retour à Delhi, toujours aussi bondée, cette fois sous la pluie… enfin, plutôt sous un restant de petite pluie, après une grosse inondation.
Marchand de glace à Agra.
Comme dans pas mal de villes en Inde, Agra n’échappe pas à l’invasion de clandestins. La journée s’achève et, soudain on les voit sortir de leur cachettes, errer sur tous les toits de la ville, à la recherche de terrains de jeux et surtout de nourriture. A cet égard, le marché prend l’aspect d’un paradis. Et ce n’est pas les fils électriques qui feront reculer les chapardeurs, bien au contraire.
Derrière les murailles du Taj Mahal.
Quasi 1700 regards à ces pages. 1700 ombres pour suivre mes petits pas… Appartiennent-elles à des amis que je croise tous les jours ? Aux amis des amis ? A des rencontres d’un jour ? Sont-elles des ombres de passage, visiteur par erreur, par hasard, par curiosité ? La seule trace qu’il reste est un petit chiffre de plus au compteur. Mais celui-ci grimpe sans se fatiguer…
Cher ami ombre, je me plais à penser que tu as voyagé un peu avec moi, que peut-être ça t’a donné l’envie de partir à ton tour; peut-être es-tu déjà loin ? Laisser des traces, même ténues, c’est peut-être aussi rester connectés entre toi, moi, les personnes croisées en voyage, nous tous, des millions, des milliards d’ombres.
Sur la terrasse du Taj Mahal, vue sur le fleuve qui semble assoupi dans la brume qui couvre tout le paysage. Ce n’est pas le jour pour une belle photo d’un lever de soleil comme on en voit dans les magazines ou sur les cartes postales. Mais plutôt pour une plongée dans une ambiance un peu douce-amère.
La barque servira à quelques touristes qui veulent prendre des photos à partir d’un îlot au milieu du fleuve.
Je la prends en pensée pour traverser les mers et retrouver par l’imagination ma copine Catherine qui vient d’arriver à Sydney… un tout autre monde encore et d’autres souvenirs aussi.
Taj Mahal… cet incroyable mausolée, tout en marbre blanc et incrustations, c’est tout d’abord une oeuvre architecturale incroyable d’équilibre et d’élégance. Je le vois comme un coup de poing surréaliste au milieu de la ville. A l’intérieur des murailles, tout est impeccable, entretenu, nettoyé, préservé, comme un ilot de pureté, hors du temps et du monde.
et de l’autre côté des murailles, la vie grouillante, bruyante, certes colorée, mais aussi tellement miséreuse et sale.
Quelque part sur la terre 