Ponferrada

Voila.  Dernier stop avant de rentrer une fois encore.  C’est toujours un petit brin d’émotion de quitter le chemin, ceux qui ont marché en meme temps, avec qui l’on a partagé les dortoirs, les repas, les conversations, imaginer qu’ils continuent à l’instant même et que, moi, il va me falloir reprendre la route motorisée du retour.  Et pourtant, l’an prochain, un nouveau départ, cette fois pour le dernier bout.  Dans le fond, c’est un peu comme la vie, des histoires qui débutent, qui se vivent, puis se terminent et d’autres qui vont venir.

Il reste une dermiere nuit dans l’immense auberge de Ponferrada, une visite de la ville sous un soleil mordant, une ultime marche de 2-3 km à travers la ville jusqu’à la station de bus.

Le point final 2008 aura été mis à Villafranca del Bierzo.  La montée en Galice sera pour l’an prochain.  Le récit photographique de tout ça ne va désormais pas tarder.  A très bientôt donc…

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Villar de Mazarife

Nom quelque peu exotique pour un autre village, un peu perdu au milieu de la meseta, mais pas pour les pélerins randonneurs qui viennent des 4 coins du monde, reposer leurs pieds avant Astorga.  Au moment où j’écris ces quelques lignes, d’ailleurs, à l’Albergue de Jesus (ça ne s’invente pas), un groupe international qui s’est constitué au hasard de la marche et des rencontres, chante de tout coeur et très faux, quelques standards anglophones, aidés par le vin que nous avons tous partagé. Je gage d’avance que certains auront un peu de mal à se lever pour l’étape suivante.

Au programme : Hospital de Orbigo, pour les plus fatigués (15km), Astorga pour les autres (31km).  Poussée par les invisibles impulsions de ceux qui sont en intinérances, c’est la seconde alternative que je me réserve, si toutefois les pieds partagent cet avis.

A plus pour d’autres hasards informatiques.

San Nicolas del Camino

San Nicolas del Camino… Un petit village de rien du tout – (plusieurs centaines d’hirondelles et oiseaux divers, un magnifique nid de cigognes occupe et) 50 maisons grand maximum, les 3/4 sans personne ou à vendre et, un gîte, qui voit s arrêter sans doute une bonne vingtaine de marcheurs-pélerins chaque jour.  Comme beaucoup, le village survit sans doute grâce au passage du Camino sur ses terres.  Un lieu tout perdu avec pourtant, nul n’arrête la modernité, un poste Internet tout à fait opérationnel.

34km faits aujourd’hui, sous en temps d’abord incertain, puis tout à fait franchement ensoleillé quoiqu’un peu frais et venteux.  Chaque chose a son prix.  Le vent était sans doute aujourd’hui, celui de la fuite des nuages.    Le chemin chemine à travers la campagne, parfois, souvent, à coté d’une route, mais toujours au milieu d’un paysage tout plat, d’un horizon immense au loin duquel on aperçoit les silhouettes des montagnes cantabriques encore enneigées, des champs à cette saison, tout verts ou tout terre (en été, c’est clairement tout jaune et tout sec), des petits nuages blancs cotonneux qui défilent sans se lasser.

Quand tout va bien pour marcher, on a inévitablement envie d’aller un peu plus loin… d’où l’étape un peu plus longue que prévue.  Mais bon, tant que les pieds sont toujours d’accord…  A ce train-là, je vais finir par arriver à Santiago sans m’en apercevoir 😉

Peut-être des nouvelles nouvelles lorsque je serai à Leon ?  En tout cas, l’appareil photo travaille sans relâche pour un récit visuel.