La ville d’argent

Potosi doit son histoire, sa richesse passee, sa celebrite, à ses mines d’argent, l’une des principales sources de la colonisation espagnole.  Une montagne rougeatre en forme de pyramide surplombe la ville qui s’etale en pentes.  C’est la que ca se passe.  La ville, quant a elle, est truffee d’eglises, certaines au portail tout sculpte, beaucoup disposant de collections de peintures anciennes.  Il est aussi tres plaisant de se promener dans les rues etroites, bordees de maisons plutot basses.  Certaines sont de style colonial, portent un balcon en bois.  Le tout dans les couleurs de la montagne (la terre locale sert de pigment pour les couleurs).

Question climat : il fait pas mal chaud la journee.  Le soleil est agressif tant il se donne sans beaucoup de filtres (pas de nuages et tres haute altitude : 4060m).  Des qu’on est dans l’ombre, c’est tout de suite frais.  Quand le soleil s’en va (c’est a dire, comme partout dans le pays, tous les jours a le meme heure, vers 18h15 – 18h30), ca devient franchement froid.

La fete des Ch’utillos en l’honneur de Saint Bartholome,  est l’une des fetes les plus importantes de la ville et reputee dans tout le pays.  Les ecoles, les villages des alentours, les autres villes et meme certains boliviens de l’etranger, viennent presenter des danses et musiques traditionnelles.  Cette annee, la fete se deroulait le vendredi et le samedi.  Mais le dimanche, plusieurs groupes trainaient encore dans la ville avec leur musique et leurs costumes.  Moi, je ne suis arrivee que samedi.  Mais j’ai passe le plus clair de l’apres midi a voir deflier, a la maniere d’un carnaval, un incroyable cortege de groupes en costumes colores et parfois extravagants accompagnes de leur ‘banda’.  Une foule innombrable se passe le long du parcours, sur les bas cotes pentus ou sur des chaises le long de la route, entre les vendeurs de boissons, hamburgers, jouets et ballons, etc.  dans un joyeux charivari bien arrose.

Le dimanche, la ville est devenue toute calme.  Quasi tout est ferme… juste quelques places pour la visite : la maison de la monnaie, ou l’on battait les monnaies d’argent a destination de l’Espagne, puis de la jeune republique bolivienne – le couvent Ste Therese, ou la guide nous raconte comment les jeunes filles riches d’a peine 15 ans, rentraient au couvent des carmelites, pour ne plus jamais en sortir de leur vie.

Aujourd’hui lundi, la ville est rendue a la vie.  C’est en voyant tous ces groupes de jeunes sortant de l’ecole a midi, qu’on se rend compte combien ce pays est jeune.  

A present, route vers la ‘campagne’.  Le village de Caiza est situe a environ 80km au sud.  J’y suis attendue dans un college soutenu par la Belgique depuis des annees et par ma famille en particulier.  Une experience toute particuliere, c’est sur.  Prochain post au prochain acces internet.. qui sait quand…   

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