à Madagascar… ou ailleurs


Lorsqu’on est en balade, le regard que l’on porte aux choses que l’on découvre est, de manière naturelle, focalisé sur les choses qui sont belles et positives.  C’est peut-être aussi pour ça que je voyage : garder une vision amicale sur le monde qui nous entoure, alors qu’au quotidien, les visions négatives finissent par prendre le pas sur tout autre chose.

Pourtant voilà, je me sens un peu coupable de mettre en ligne ces photos « belles », « riantes », alors que l’on déplore une bonne centaine de morts sur l’île de Madagascar, suite au conflit qui oppose le maire de Tana et le président de la république.  On annonce une quarantaine de morts dans un incendie suite aux pillages au marché d’Analakely à Antananarivo, là où je me promenais tranquille il y a à peine quelques mois… peut-être avais-je croisé l’une ou l’autre de ces personnes ?  Que pensent, que vivent, que deviennent ceux que j’ai rencontré ?
Manifestations, violences, pillages, sont autant d’extériorisation de malaise engendré par les conditions de vie difficile qui frappent Madagascar, puis aussi tellement de pays autour du monde, par le sentiment que l’on est manipulé par le pouvoir, que rien ne bouge ou que ça devient pire. 

Est-ce que c’est la vision positive qui domine et que les difficultés et autres drames ne sont que des accidents qui permettent à la vie de se remettre en cause et de se régénérer ?  Ou est-ce que ce que le gris finalement règne en maître et que les sourires ne font que masquer hypocritement une spirale négative dans laquelle le monde s’enfonce ?  Jamais je n’ai trouvé réponse à cette question universelle.

Pour des infos sur la situation politique à Madagascar : http://jlh.skynetblogs.be/post/6763895/chien-errants-de-antananarivo

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2 réflexions au sujet de “à Madagascar… ou ailleurs”

  1. La question bien triste, mais de plus en plus elle reflète notre époque. Ne sommes-nous pas peut-être à un point d’inflexion, ce point de la courbe où la convexité change. Concave (l’économie et le bien être se développent), elle devient convexe (le développement ralentit). Ce point, c’est la crise. Economique. Climatique. Et j’en passe. Il ne tient maintenant qu’à nous de rendre ce momet le plus rose possible, avec tes superbes photos par exemple ! Merci et encore !

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  2. C’est drôle cet article me tombe sous le nez juste après ma révélation du géranium, comme si au fond la « connaissance » de l’art supplantait au quotidien les choses belles. Tu sais, quand on voit une fleur au beau milieu du désert, même si on a soif ou qu’on est fatigué, je suppose qu’on ne peut pas s’empêcher d’être ébloui, étonné, curieux, et de trouver cette beauté comme synonyme de la vie et du grandiose du coup dans un monde plein d’argile, figé, grave, et inerte.
    Un peu comme ce qui se passe à Madagascar…J’avoue tu vois que j’&étais même pas au courant de ce qui se passait là bas!…J’ai honte! ^^

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